EN AMÉRIQUE
PHOTOGRAPHIÉ AVEC LE SIGMA BF CAMERA
PAR Fumi Nagasaka
Pour Fumi Nagasaka, artiste japonaise installée à New York, la photographie est un moyen de connexion.
En décembre 2024, elle a réalisé des photos à New York et au Texas dans le cadre d’un projet en cours visant à capturer la vie quotidienne en Amérique.
Les images de Fumi éveillent la curiosité et l’empathie. Elles se traduisent souvent par des portraits intimes, capturant les rencontres et moments fugaces de ses voyages. Son travail met en lumière des instants de tendresse, d’intimité et de connexion humaine.
En tant qu’artiste japonaise vivant désormais aux États-Unis, Fumi apporte un regard unique.
Ses projets s’étendent souvent sur plusieurs années, car elle s’immerge totalement dans les communautés qui la fascinent. Cette démarche est documentée dans ses ouvrages, tels que Marching Wolves (2022) et Dora, Yerkwood, Walker County, Alabama (2023), qui traduisent son désir profond de capturer ses sujets avec authenticité et profondeur.
Les images présentées ici font partie de son projet en cours sur la vie quotidienne en Amérique. Réalisées à New York et au Texas en décembre 2024, elles reflètent sa vision empreinte d’empathie et de compassion, mettant en avant des instants de proximité et d’humanité.
Une photographe par hasard
Fumi n’avait jamais envisagé de devenir photographe.
Après le lycée au Japon, elle a étudié la gestion hôtelière et le tourisme, mais savait qu’elle voulait s’orienter vers un domaine créatif.
Lors d’un voyage à New York, son parcours a pris une tournure inattendue.
"Je ne suis pas venue à New York avec l’intention de devenir photographe, mais pour trouver un domaine artistique dans lequel m’épanouir", raconte-t-elle.
Elle a emménagé chez un coiffeur japonais qui recherchait une colocataire.
Par hasard, ce dernier possédait d’anciennes éditions de Street, un magazine japonais dédié à la mode et à la culture de rue à l’international.
Ces magazines portaient principalement sur Londres.
En vivant à New York, Fumi a pensé que des photos de la vie urbaine new-yorkaise pourraient aussi bien s’intégrer dans ce magazine.
Elle a soumis son idée au rédacteur en chef de Street, qui lui a donné une chance.
Elle est donc partie explorer les rues de New York pour capturer des scènes de la vie quotidienne – et le rédacteur en chef a été impressionné, au point de lui proposer un emploi.
Bien que la photographie ne soit jamais son plan initial, elle est rapidement devenue une partie essentielle de sa vie, une extension naturelle de son amour pour l’image et la narration.
Aujourd’hui, Fumi collabore avec des publications de renom telles que The New York Times, New York Magazine, Vogue, ainsi que des maisons de mode prestigieuses comme Louis Vuitton et Dior.
Pourtant, ce qui la motive reste inchangé : rencontrer les gens, se connecter à eux et raconter leurs histoires à travers ses images.
Capturer la vie des petites villes américaines
Depuis 2016, Fumi se consacre à documenter la vie dans les petites villes américaines.
Ce travail a donné naissance à plusieurs publications, dont Dora, Yerkwood, Walker County, Alabama ainsi qu’à l’exposition In America (2023).
Son approche repose sur un profond sentiment d’humanité et de compassion.
Si un thème revient constamment dans son travail, c’est la vulnérabilité, la bienveillance et l’amour.
Elle insiste sur le fait qu’elle essaie d’effacer la barrière entre elle et les personnes qu’elle photographie.
"Je ne veux pas être perçue comme la photographe qui prend des clichés de quelqu’un. C’est avant tout une rencontre, un moment partagé entre amis, une manière d’immortaliser les gens tels qu’ils sont vraiment."
I spent several days in Tono's forests with no other lens on my camera. For me, the biggest advantage of the lens is that I feel unburdened. It is small, lightweight, covers all focal lengths between 24mm and 450mm, and frees me from the need to change lenses. It is the perfect choice for situations like this trip, when you need something compact yet versatile. Slowly, but with a steady rhythm, I captured the world around me from the exact angles I had envisioned.
Near the end of my time, I tried to get a close-up of one of the horses and suddenly discovered my own reflection in its eyes, reminding me that there is no looking without being looked at. While there was a sense of distance between the horses and me when we met, their eyes seemed to shine with a friendly light on the day I left the forest.
Another thing I learned in the forest was the origin of a Japanese idiom. "To chew on roadside grass," meaning to dawdle without making much progress, comes from the way horses stop from time to time to nibble on grass growing along the road. As long as I have my camera and Sigma 16-300mm F3.5-6.7 DC OS | Contemporary with me, I'm willing to stop and chew roadside grass as much as I want, if it means experiencing previously unknown worlds with my whole body.
ABOUT
MINA DAIMON
Photographer
Mina Daimon is a Japanese photographer. In addition to her artistic and commercial work, she holds educational workshops and writes for various print and online magazines.
Her work has been shown in numerous solo and group exhibitions, including Portugal (2011), Shinbashi (2016), and Hama (2018), which was also published as a photobook (Akaaka, 2018).
She has produced many photographs with the Sigma dp3 Quattro and has previously been featured in Sigma's SEIN magazine and the Sigma dp Photo Gallery.